Piloter un Boeing 737 : une expérience carrément incroyable !
Devenir le commandant de bord d’un Boeing 737, voilà la situation inattendue que j’ai vécue il y a quelques semaines. Allez, je l’avoue, ce n’était pas tout à fait un avion régulier, mais un simulateur de vol… et heureusement, vu ma formation ! Avec ma formidable copilote de 14 ans, nous avons fait décoller et atterrir l’avion, et pris les manettes pendant les 45 minutes du vol, à bord d’un cockpit hyper réaliste. Commandes, visuels, bruits, sensations, tout y est et c’est vraiment impressionnant !
Prêts à embarquer pour une expérience unique ?
Bienvenue à bord
Après quelques kilomètres en banlieue parisienne, nous arrivons sur l’aérodrome de Pontoise. Pas un décor, mais un véritable aérodrome : petits biplaces garés sur la pelouse, décollage en cours, grands hangars métalliques… nous voilà immédiatement plongés dans l’ambiance !
C’est justement dans l’un de ces hangars que se trouve Flight Sensations Paris, qui propose cette expérience unique de pilotage sur simulateur de vol. Nous sommes accueillis par un véritable pilote, qui sera notre instructeur pour nous guider tout au long du vol.
La séance de simulateur durant 45 minutes, nous devons choisir un vol qui correspond exactement à cette durée : Paris-Ajaccio, Tokyo-Osaka… Je me décide pour un vol Sao Paulo-Rio, des plus exotiques, me réjouissant à l’avance de survoler la capitale brésilienne.
« Qui veut faire le décollage ? », nous demande l’instructeur. Courageuse, je recule d’un pas, et c’est Carmen qui se désigne du haut de ses 14 ans. Du coup je me vois attribuer l’atterrissage, sans réaliser encore que c’est vraiment très difficile…
Attachez vos ceintures !
Il est temps de passer aux choses sérieuses : le briefing, dans la reconstitution à l’identique d’un habitacle de Boeing, avec cinq ou six rangées de sièges passager. Un petit film de quelques minutes nous montre l’essentiel : comment bien régler son siège (jusque-là ça va), les commandes, et enfin le tableau de bord du cockpit. A partir de là, ça se gâte un peu : ça va vite, les informations s’accumulent, et je ne suis pas sûre d’avoir compris grand-chose. Ceci dit, c’est assez normal : la formation d’un pilote excède largement 4 minutes (du moins je l’espère).
C’est donc un peu inquiète sur mes capacités à piloter un Boeing que je me baisse pour pénétrer dans le simulateur de vol. J’y découvre, au bouton près, le cockpit d’un 737 : un petit habitacle rempli d’écrans, d’interrupteurs et de voyants du sol au plafond. En fait, ce simulateur de vol est conçu pour l’entraînement des pilotes de ligne professionnels : ils y viennent pour se préparer avant leur diplôme, ou au cours de leur carrière.
Du sérieux, très sérieux ! Je m’installe pour régler mon siège (« Pas la peine, ce n’est pas important », dit l’instructeur. Zut, c’est la seule partie que je maîtrise), enfile le casque grâce auquel je recevrai les instructions, et nous voilà prêtes au décollage.
Allez, c’est parti mon kiki. Carmen, sérieuse comme tout, met les gaz et tire le manche vers elle – yep, je parle déjà comme une pro. Le bruit des moteurs s’intensifie, la piste de l’aéroport de Sao Paulo défile sous nos yeux de plus en plus rapidement, c’est saisissant de réalisme ! Sans oublier les bruits de carlingue qui vibre, et le simulateur de vol qui oscille comme un véritable avion…
Tellement réaliste que je n’en mène pas large, surtout moi qui ai plutôt peur dans les airs ! Mais Carmen assure, et grâce aux indications de notre instructeur, elle rentre le train d’atterrissage, prend de l’altitude, remonte le nez, et garde le cap.
737 en péril
J’avoue être assez bluffée par ma jeune copilote. Négocier un virage pour garder le cap n’est pas évident : l’avion a une grosse force d’inertie (un peu comme un ado, ou un navire qui manoeuvre en mer), donc il met du temps à réagir quand on tourne le volant. Il faut ajuster, tout en surveillant l’altitude et en stabilisant l’appareil. Tandis que Carmen ne relâche pas son attention, je commence à me détendre et à profiter du beau ciel bleu à 10000 pieds.
J’en aurai presque oublié que c’était bientôt mon tour de piloter. Chacun des deux sièges, pilote et copilote, sont équipés exactement de la même façon : écrans, manche, volant, etc. On peut donc facilement échanger nos rôles sans échanger nos places. A mi-chemin, je prends donc les commandes, et comprends pourquoi Carmen était aussi concentrée. Mais grosso modo, aidée par les conseils de l’instructeur, je ne m’en sors pas trop mal. Au loin, la baie de Rio se profile.
Nous voilà en phase d’atterrissage. « Vous voyez la piste ? » me demande l’instructeur. Absolument pas.
Je pressens que c’est un léger problème, mais j’en profite quand même pour admirer un peu le Corcovado et le Christ de Rio. Ah, maintenant je vois la piste… mais pas vraiment dans mon axe d’approche.
L’instructeur devient plus pressant : « Changez de cap ! Plus à gauche ! Tirez le manche vers vous ! Tirez encore ! ».
Je jette un œil à l’écran, plein de courbes et de pointillés roses et verts : où suis-je là-dedans ? Mystère.
« Tirez plus fort ! Remettez les gaz maintenant ! », insiste l’instructeur.
Voilà que l’alarme se met en marche dans le cockpit : « 400 meters, 300 meters, 200 meters, You’ve reach minimals »… Ca sent la catastrophe imminente, et j’ai à peine le temps de m’écrier « J’y arrive pas ! » que les cris des passagers s’élèvent tandis que l’avion touche le sol…
Une séance de simulateur de vol = un cadeau génial !
Malgré tous mes efforts, mon atterrissage a donc été catastrophique. Gentiment, l’instructeur me propose de recommencer : « C’est très rare de crasher un avion », tente-il de me rassurer. Mouais. Je vous épargne le récit de cette seconde tentative, aussi lamentable que la première.
Avouons-le, écraser deux Boeing 737 à l’atterrissage m’ont épuisé. C’est assez intense : je ressors de là avec l’impression d’avoir perdu deux kilos et des crampes dans les bras tant j’ai tiré fort sur le manche. Encore toutes mes excuses à mes pauvres passagers, heureusement virtuels.
Nous terminons par une petite séance de photos souvenirs, ambiance Top Gun (j’aurais dû prendre mes Ray Ban Aviateur, décidément, encore une erreur). Enfin, je repars du simulateur de vol avec deux bonnes nouvelles : la première, c’est que je n’ai clairement pas raté ma vocation, la seconde c’est que cette expérience est carrément incroyable !
Autant dire que si votre ado est passionné d’aéronautique, c’est un magnifique cadeau à lui faire. Mais on peut aussi imaginer le grand-père et sa petite fille pilotant ensemble, le frère et la sœur aux commandes, le père et le fils, entre copines… un souvenir vraiment inoubliable !
PS : je suis en train de rédiger cet article plus ou moins bien assise parmi les passagers d’un Boeing 737 en vol vers Paris. Un vrai, cette fois, avec un véritable pilote ! Dire qu’il s’est peut-être entraîné sur le même simulateur que moi…
Comment fonctionne le simulateur de vol ?
Vu de l’extérieur, le simulateur de vol ressemble à une grosse cabine blanche, comme un container posé au sol. Parce qu’il est monté sur vérins, on ressent des sensations physiques quand on pilote : virages, turbulences… A l’intérieur du cockpit, la projection laser des paysages en haute définition, l’ambiance sonore et une finition du cockpit parfaite jusque dans les moindres détails sont hyper réalistes.
Bien sûr, il n’y a aucun risque puisqu’on reste au sol en permanence !
A partir de quel âge peut-on piloter sur le simulateur de vol ?
A priori, à partir de 12 ans. Mais si le jeune pilote en herbe est super motivé, ça se discute : l’équipe a accueilli des enfants de 8 ans qui se sont très bien débrouillés !
Aucune connaissance n’est requise à bord d’un simulateur de vol, car l’instructeur guide au casque en permanence.
Combien de personnes peuvent monter dans le simulateur de vol ?
Trois personnes peuvent être dans le cockpit : un pilote, un co-pilote (qui peuvent éventuellement échanger les rôles en cours de vol), et un accompagnateur.
Flight Sensations Paris, Aéroport de Pontoise, Zone aviation d’affaire
95650 BOISSY L’AILLERIE
Un grand merci à Flight Sensations Paris pour m’avoir offert cette séance de simulateur de vol ! Mon avis et mes commentaires sur l’expérience restent bien entendu libres et subjectifs.