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Moscou : 10 choses auxquelles je ne m’attendais pas

J’ai visité Moscou, point de départ de notre voyage en Transsibérien, pour la première fois cet été. Moscou, cette immense ville grise, sans charme, aux tristes avenues trop larges, ses habitants bourrus, ses mafieux en 4×4 et ses jeunes femmes trop court vêtues… Oh là là, stop ! Comme toutes les grandes villes, Moscou a plusieurs visages. Et j’ai beaucoup aimé celui que j’ai découvert.

J’ai retrouvé dans la capitale russe certains de ces « clichés », mais j’ai surtout été surprise. Voici donc, entre autres et dans le désordre, 10 choses auxquelles je ne m’attendais pas à Moscou … et mes toutes premières impressions en Russie  !

  1. Moscou n’est pas une « ville soviétique », toute grise !

Tout n’est pas que grisaille à Moscou, loin de là : à lui seul, l’édifice le plus célèbre de la ville, la fabuleuse église Saint-Basile-le-Bienheureux, fait exploser un véritable feu d’artifice de couleurs ! Le rouge n’est pas en reste, avec le célèbre musée de la Place Rouge, le quartier en brique rouges d’Octobre Rouge. Mais si je devais associer une couleur particulière à Moscou, ce serait une belle gamme de vert : vert d’eau, vert turquoise, vert paon, vert bouteille… Volets, façades, dômes d’église, par ci par là, le vert est bien là !

 

2. Moscou est pleine d’églises magnifiques !

Je ne m’attendais pas à ce qu’il y ait autant d’églises et que l’on voit leurs bulbes dorés scintiller ici et là dans la ville ! Des imposantes cathédrales du Kremlin aux petites églises de quartier, partout, croix et dômes dorés se dessinent dans le ciel. On aurait dit que quelqu’un orientait un miroir et jouait avec les rayons du soleil pour m’envoyer un signal !

 

 

3. Il n’y pas que des édifices staliniens !

Et d’ailleurs, quand il y en a, ils sont parfois très beaux. Mais les quartiers historiques du centre ville sont plein de maisons basses aux charmantes couleurs pastel, qui donnent un air anglais assez charmant à ces quartiers à taille humaine où il fait bon se balader. Il y a aussi de magnifiques immeubles Art Nouveau, de bâtiments néo-classiques… et un patrimoine architectural riche et varié, très bien conservé et entretenu. Conclusion (idiote) : Moscou n’est pas Berlin !

 

 

 

4. Les supermarchés du centre ville sont achalandés comme la Grande Epicerie du Bon Marché !

Le temps des rayons vides, des queues interminables et de la pénurie soviétique semble bien loin : rayon de champagnes millésimés à n’en plus finir, bar à sushis, le meilleur de l’importation, des sauces italiennes aux biscuits français… Le tout, luxueux et cher ! (surprenant, les grands absents y sont les produits russes : cent fois moins chers, parfois aussi bons, il faudra attendre de quitter Moscou pour m’en procurer).

 

5. Les moscovites roulent vite, trop vite !

Evidemment, on est frappé par les quelques énormes avenues à 8 voies qui traversent la ville et ressemblent à des autoroutes.  Les voitures foncent à 80 km/h et l’on ne peut pas traverser en tant que piéton sauf à emprunter des passages souterrains. Mais même quand les rues s’y prêtent moins, le chauffeur moscovite aime appuyer sur le champignon. Détail amusant :  l’étrangle cliquetis produit par les pneus des voitures qui roulent, sans doute, encore avec leurs « pneus neige », en plein mois de juillet ! Il y a en effet beaucoup de grosses voitures et de 4×4 à Moscou. Dans les campagnes, le parc automobile est bien moins luxueux, mais les vieilles Lada et le minivan de l’armée russe des années 70, qu’on a testé en Mongolie, sont géniales !

 

6. Il faut encore se faire « enregistrer » dans chaque ville en Russie…

L’hôtel s’en occupe généralement, donc ce n’est pas une formalité très compliquée. Mais c’est un peu plus qu’un simple « check-in » :  dans chaque ville où l’on réside plus de 7 jours ouvrés, on doit être enregistré pour être en règle avec les autorités. L’hôtel remet un formulaire justificatif à conserver. Il faut aussi  se procurer une « lettre d’invitation » pour entrer en Russie, indiquer tous ses lieux de séjour pour obtenir un visa : visiblement, l’héritage soviétique et son infernale bureaucratie n’ont pas totalement disparu !

 

7. A Moscou, pas simple d’acheter un gâteau à la boulangerie !

Je rêvais de manger une vatrouchka, ce gâteau au fromage blanc qui ressemble au cheese-cake (ou l’inverse). Mais déception, je n’ai jamais trouvé de boulangerie artisanale ! Je n’ai vu que des chaînes, qui ne faisaient pas très envie… Un peu pareil pour déjeuner, place aux  chaînes et aux cafétérias russes, pas follement excitantes. Dans l’ensemble, j’ai été surprise qu’il y ait si peu de petits commerces dans certains quartiers : coiffeur, boulangerie, primeur, fleuriste, café, petit restaurant, cordonnier et que sais-je encore… Peut-être, là aussi, l’héritage des temps soviétiques, sans commerces privés ?

 

8. En vélo et à trottinette, c’est sympa et facile de se déplacer dans Moscou !

Visiter une ville c’est souvent beaucoup, beaucoup marcher. Je me voyais déjà épuisée par ces kilomètres à pied sous le soleil, mais très bonne surprise, les touristes ont accès aux vélos et trottinettes électriques, en « libre-service », très en vogue à Moscou ! Nous avons beaucoup profité des vélos pour faire de belles balades, tranquilles sur de larges trottoirs, en sillonnant de jolis quartiers au gré de nos envies… Le système est simple et pratique, avec des bornes de retrait, et une simple appli à télécharger. C’est gratuit pour un temps limité, ensuite il faut payer une petite somme au temps passé si l’on conserve le même vélo (sinon, il suffit d’en changer !).

 

9. A Moscou, on ne fume plus du tout !

C’est la guerre ouverte au tabac, bien entendu interdit dans les lieux publics, et même sur les terrasses des cafés et restaurants. Les cigarettes sont vendues dans les supermarchés, et le rayonnage est masqué pour qu’on ne voit pas les paquets.

 

10. A Moscou, les femmes sont jolies et les hommes ressemblent à des marins !

Etaient-ils moscovites, ou bien des touristes russes visitant Moscou ? Je serais bien en peine de le dire, mais j’ai souvent croisé dans la rue ces hommes trapus, blonds aux cheveux très courts, vêtus de chemisettes légères, de pantalons beiges au pli bien marqué, chaussés de mocassins clairs un peu pointus. Les femmes, en chaussures fines et robes d’été, avaient une allure très « féminine » (comme diraient nos grands-mères), un peu vintage… Ils se seraient mis à chanter et danser dans la rue, comme dans les Demoiselles de Rochefort, que je n’aurais pas été surprise !

 

11. Et en bonus… je suis tombée amoureuse de la langue russe !

Ah, le russe… quelle langue magnifique à écouter ! Mélodique, profonde et puissante, avec ses inflexions graves, la musique de la langue russe m’a enchantée tout au long de ce voyage. Difficile à expliquer, comme tous les coups de foudre !

 

Avouons-le, je suis arrivée à Moscou avec un certain nombre d’idées toutes faites. Oui, j’ai grandi à une époque où Sting rappelait que les russes aussi aimaient leurs enfants, et où les seules images de Moscou étaient d’interminables queues devant des rayons vides… avant de basculer dans un capitalisme effréné et caricatural. Mais c’est oublier que Moscou a 1000 ans ! C’est aussi la ville des tsars et des boyards, d‘Ivan le Terrible, des fresques d’Andreï Rublev, des écrivains Tolstoï et Tchekov, du théâtre du Bolchoï… Se balader dans Moscou, c’est retrouver ces strates des siècles qui ont façonné la ville. Une belle découverte qui m’a vraiment donné envie d’y revenir pour y passer plus longtemps !

Retrouvez l’article complet sur Moscou en famille : visites, activités, conseils pratiques…

 

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