Son métier l'emmène sur des îles paradisiaques, et elle a fait un grand voyage de 6 mois en Asie avec…
Voyager en famille : 10 questions qu’on se pose avant de partir
La plupart des parents se posent plein de questions avant de partir avec leurs enfants, et c’est bien normal. Parce que comme disait (presque) Simone, « On ne naît pas parents globe-trotteurs, on le devient » ! Je vous propose de faire le tour des questions classiques (et pratiques) qui reviennent souvent et de vous faire part de mon avis et expérience. Voyager en famille, du rêve à la réalité en 10 questions et autant de réponses !
1. Comment choisir la destination idéale avec des enfants ?
Au risque de paraître affreusement égoïste, écoutez avant tout vos envies pour choisir cette fameuse destination idéale pour voyager en famille : votre enthousiasme et votre plaisir seront communicatifs ! Certes, les enfants peuvent être émerveillés par la faune et la flore des forêts tropicales du Costa-Rica, mais si vous vous évanouissez à la vue d’une araignée, inutile de vous forcer. Vous adorez les musées mais vous craignez que vos enfants y baillent d’ennui ? C’est possible, mais ils se rattraperont à la plage !
Rien de pire que des parents frustrés ou maussades qui auraient le sentiment d’être passé à côté de leur voyage : faire des compromis, d’accord, des sacrifices sûrement pas! Que vous soyez plutôt nature ou plutôt culture, luxe ou « roots », grands espaces ou ville trépidante, c’est aussi l’occasion de faire découvrir à vos enfants ce que vous appréciez. voyager en famille
2. Faut-il être millionnaire pour voyager en famille ?
Côté budget, pas besoin d’être un éminent mathématicien pour se douter que voyager en famille coûte plus cher que voyager tout seul ! A quatre, cinq, ou plus, les billets d’avion représentent le poste le plus lourd. La bonne nouvelle, c’est qu’en général, quand le vol long courrier est très cher, le coût de la vie sur place l’est beaucoup moins : c’est le cas en Amérique du Sud et dans la plupart des pays d’Asie. Avant de se décider pour la destination idéale, mieux vaut donc envisager le budget global plutôt que le seul prix des billets d’avion (=> ici un article complet pour estimer votre budget)
La réponse est donc non, même si c’est évidemment un gros effort financier. Du coup, plutôt que des cadeaux « matériels », je suis adepte de la cagnotte voyage, pour Noël comme pour les anniversaires ! Découvrez-aussi comment économiser en voyage dans cet article.
3. Est-ce une bonne idée de partir très loin avec des enfants ? voyager en famille
Emmener ses enfants voir des girafes en Afrique, visiter la Cité Interdite, ou grimper sur la Statue de la Liberté, pourquoi pas ? A condition d’avoir au minimum une dizaine de jours devant vous pour en profiter sans faire courir un marathon à toute la famille ! Les enfants sont les maîtres du slow travel, et c’est une chose formidable à apprendre d’eux.
Le voyage en avion, le décalage horaire et les déplacements sur place sont aussi fatigants pour les enfants : même les plus dynamiques se révèlent grincheux et récalcitrants si le rythme est trop intense. On démarre tranquillement, en ne prévoyant quasiment rien le lendemain de l’arrivée. Sinon, pour un grand week-end ou des petites vacances, il y a aussi plein de choses amusantes à faire en Europe : du vélo à Amsterdam, un pique-nique dans un superbe parc à Rome, un tour en téléphérique à Barcelone… les possibilités ne manquent pas à moins de trois heures de la maison !
4. Valises ou sac à dos ? (ou toute la maison dans une malle ?)
Ma règle d’or : ne pas prendre plus que ce qu’on peut porter SOI-MEME ! Evidemment, je fais une petite entorse avec les enfants (non, je ne suis pas un monstre), mais il reste que vous n’avez que deux mains, avec éventuellement une poussette ou une petite main à tenir au bout. En conséquence, chacun sa petite valise, à roulette de préférence, les enfants s’y retrouvent beaucoup mieux et sont plus autonomes pour sortir et ranger leurs affaires. L’idéal reste de voyager en famille « léger », surtout si l’on est amené à se déplacer en itinérant.
Je ne suis pas très adepte des grands sacs à dos que je ne trouve pas très pratiques pour retrouver quelque chose au fond, mais c’est peut-être le manque d’habitude (et le mal de dos qui vient avec l’âge !).
5. Qu’est-ce que j’emporte pour les occuper (au restaurant, dans le bateau, à l’hôtel…) ?
Pour occuper les enfants dans les moments calmes, une trousse de feutres, des ciseaux (dans la valise, pas en cabine), de la colle, un bloc pour dessiner, faire des bateaux, des avions en papier ont fait leurs preuves. Je sais ô combien c’est pratique, mais ne comptez pas sur moi pour parler iphone, ipad et tutti quanti, ni vous donner les « meilleures appli », rien ne me déprime plus qu’une famille muette où chacun a la tête dans son écran !
Ca peut-être aussi l’occasion de réaliser un carnet de voyage, plein de tickets d’entrée, d’étiquettes de bouteille d’eau, de dessins faits sur place, et de jolis souvenirs à conserver précieusement au retour… On aime bien aussi jouer aux cartes (classique ou sept familles pour les petits), parfait pour patienter au restaurant . En ce qui concerne l’avion, j’en parle ici.
6. On prend la poussette ou pas ? voyager en famille
Si vous voyagez avec un jeune enfant, une petite poussette légère et pliante que vous gardez jusqu’à la porte de l’avion facilite bien la vie. Rien qu’à l’aéroport il y a souvent de longs couloirs à parcourir, et parfois en courant ! C’est toujours pratique quand les petites jambes fatiguent ou pour faire un somme si le besoin s’en fait sentir, ce qui peut arriver à des moments inattendus avec le décalage horaire.
7. Et s’ils sont malades là-bas ? voyager en famille
On a beau être optimiste et ne pas s’abandonner aux scénarios catastrophe, on n’en est pas moins prévoyants. Pour partir l’esprit tranquille, et surtout avec une bonne trousse à pharmacie, un petit tour chez le docteur permet de faire le point. Le plus souvent, heureusement, vous n’aurez que des petits bobos à soigner, et un petit nécessaire basique est suffisant pour faire face : antibiotiques à spectre large (otites et cie), anti-diarrhéiques et solution de réhydratation pour les plus jeunes, crème corticoïdes pour les piqûres… Et si la première structure médicale est à cinq heures de route, on rajoute des steri-strips en cas de mauvaise chute.
Tout ça prend beaucoup de place dans la valise ? Une petite astuce : jeter les boîtes et placer les médicaments dans des enveloppes, en notant soigneusement le nom et la posologie.
8. Est-ce qu’il vaut mieux réserver tous les hôtels à l’avance ?
Trouver une chambre d’hôtel qui accueille quatre, voire cinq personnes, n’est pas toujours évident quand on voyage avec les enfants. Même si vous n’avez pas envie de tout planifier à l’avance, réservez au moins votre nuit à l’hôtel pour votre arrivée : quel bonheur de poser ses valises et de s’allonger sur un lit sans se poser de questions après un long voyage, toujours fatigant…
Ceux qui n’ont pas envie de perdre leur temps et leur énergie à faire le tour des hôtels, guide à la main et téléphone à l’oreille, prendront la précaution de réserver pour toute la durée du séjour. Vous ne serez sans doute pas les seuls à avoir repéré ce petit hôtel charmant, d’autant plus en période de vacances scolaires. Alors inutile d’affronter la déception des enfants, et des parents aussi bien entendu !
9. Comment gérer le décalage horaire avec les enfants ?
Vous en avez rêvé, et c’est fait : vous voilà arrivés, valises d’une main et enfants de l’autre. Deux options : soit vos adorables bambins ont dormi dans l’avion (mais pas vous !) et sont tout excités à l’idée d’être arrivés, soit vous traînez deux somnambules hébétés qui ne rêvent que de se coucher alors qu’il est neuf heures du matin. C’est le moment de rester zen et de mettre en œuvre votre légendaire sens de la diplomatie pour gérer au mieux les rythmes de chacun !
De toutes façons, il n’y a pas de solution miracle pour s’adapter au décalage horaire : jusqu’à 4 ou 5 heures ce n’est pas trop pénible, au-delà , il faut au minimum 48h pour s’adapter et une petite semaine pour se caler, pour les parents comme pour les enfants. Si vous cherchez quelques conseils pratiques plus détaillés, c’est ici.
10. C’est quoi un programme « raisonnable » sur place ? voyager en famille
Une semaine, ou même deux, ça passe si vite… qu’on prévoit souvent bien de trop de choses sur place ! Un jour là, deux jours ici, le troisième ailleurs : tout simple sur le papier, moins dans la vraie vie quand on découvre qu’il faut cinq heures pour parcourir 300 kilomètres ! L’état des routes ou la vitesse du train sont souvent des indications bien plus précieuses que les distances réelles. Et puis, faire et défaire sa valise, changer de chambre d’hôtel tous les jours et faire quatre heures de voiture quotidiennes, autant dire que les enfants n’en raffolent pas.
Alors, pour que toute la famille apprécie, on revoit le programme à la baisse : petites étapes, et deux nuits d’hôtel sur place si possible. Le voyage est un moment privilégié d’éveil et de découvertes, mais les enfants peuvent se sentir un peu bousculés : plats inconnus, rues animées, marchés bourdonnants, musées, monuments… autant de sollicitations pour la tête et les cinq sens qui demandent un peu de temps pour être savourées !
10 bis. ( je triche) Et côté visites, quel rythme envisager ?
Un programme « light » s’impose aussi : pas question de renoncer à visiter églises, musées et pyramides, mais… pas toute la journée, et peut-être même pas tous les jours ! La soif de culture des enfants risquant d’être étanchée bien plus vite que la vôtre, il faut donc sélectionner ce qui vous tient le plus à cœur.
Sur place, faites appel à votre ingéniosité en improvisant une chasse au trésor, en comptant les chiens dans les tableaux, les anges au plafond, ou à votre porte-monnaie en vous offrant les services d’un guide francophone. Confier l’appareil photo à un enfant peut aussi motiver son intérêt, ainsi que, avouons-le, quelques disputes avec son frère ou sa sœur impatient de faire de même. Quoi qu’il en soit, difficile de demander aux enfants de rester intéressés plus d’une heure lors d’une visite…
Ensuite, on se ménage un vrai moment de détente pendant lequel les petits pourront bouger et courir sans contrainte : pique-nique, moment tranquille à jouer dans la chambre d’hôtel, ou, régal suprême, un tour à la plage ou à la piscine. Rien ne leur fait plus plaisir, et en plus, quelle bonne occasion pour rencontrer d’autres enfants avec qui s’amuser –et laisser les parents souffler !
Vous voilà prêts à vous lancer dans l’aventure et à embarquer les enfants pour voyager en famille ?
Et si vous avez d’autres questions, n’hésitez pas, j’essaierai d’y répondre avec plaisir !
PS. Vous avez peut-être entendu dire que « ça ne sert à rien de voyager avec des petits enfants, car ils ne se rappelleront de rien »… D’abord, il n’y aura pas d’interro au retour, et ensuite, quelle surprise merveilleuse, quand quelques mois plus tard, un petit bout de trois ans fait justement remarquer que « c’est comme ce qu’on a vu en voyage ». Ce ne sont peut-être pas des souvenirs très précis, mais plutôt un trésor de sensations et d’images, et très certainement un moment privilégié pour tisser des liens et s’éveiller au monde…
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